Étude : « Le moteur thermique est garanti pour les cent prochaines années »

Les voitures électriques sont aujourd'hui de plus en plus nombreuses sur les routes. Mais le thermique est encore loin d'avoir dit son dernier mot, bien au contraire.

Le retour de la voiture thermique

En effet, depuis quelques mois, les ventes de modèles zéro-émission ont tendance à stagner dans certains pays européens, et notamment en Allemagne. Et la raison est simple : en décembre dernier, le pays a mis fin brusquement aux subventions pour les voitures électriques. Cette décision a eu un impact significatif sur le marché, puisque les acheteurs potentiels ont été découragés par l'absence de soutien financier, ce qui a contribué à la stagnation des ventes. Outre la fin des subventions, l'image des voitures électriques joue un rôle crucial. Le "Stromer" (terme allemand pour désigner les véhicules électriques) souffre d'une mauvaise réputation. Les préjugés concernant l'autonomie limitée, les temps de recharge et la disponibilité des bornes de recharge ont freiné l'enthousiasme des consommateurs. Les constructeurs automobiles ont dû réagir pour maintenir leurs ventes et ont notamment renforcé leur offre de modèles thermiques dans leurs catalogues respectifs.

Un moteur thermique plébiscité

Selon une étude menée par Ferdinand Dudenhöffer, expert automobile de Bochum, les constructeurs tels que Volkswagen, BMW et Stellantis ont intensifié leurs efforts pour stimuler les ventes de modèles essence et diesel. Les remises accordées lors de l'achat de voitures thermiques sont même supérieures à celles offertes pour les voitures électriques. Les marges bénéficiaires plus élevées sur les moteurs à combustion facilitent notamment cette stratégie. Et pour cause, les les autos électriques ne génèrent que de faibles bénéfices, voire des pertes pour les marques. Dans le contexte de la crise économique actuelle, ces dernières ont donc tout intérêt à se tourner vers les moteurs à combustion, qui demeurent quant à eux toujours rentables. Ainsi, selon Ferdinand Dudenhöffer, ce ne sont pas les constructeurs automobiles qui détruisent l'industrie de la voiture électrique, mais les décisions gouvernementales. Ce qui explique pourquoi les voitures essence et diesel devraient durer encore longtemps.

Et cette tendance se retrouve un peu partout en Europe, à des degrés divers cependant.

 


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