Euro 7: ces moteurs en sursis qui pourraient disparaître entre 2026 et 2030

L'Union Européenne fait la chasse aux émissions de CO2, et l'automobile est particulièrement visée. En effet, les voitures thermiques sont accusées de contribuer fortement au réchauffement climatique. Ainsi, à partir de 2025, elles seront toutes interdites à la ventes sur le Vieux Continent. Mais en attendant, Bruxelles serre la vis de manière progressive. Et c'est donc ainsi qu'elle va faire entrer en vigueur la norme Euro 7, à partir de 2026. Plus stricte que l'Euro 6 actuellement appliquée, elle risque de boulverser profondément l'industrie automobile européenne. A tel point que certains moteur seraient tout simplement condamnés. Lequels ? On fait le point dans notre article ci dessous.

Des moteurs menacés avec l'Euro 7

Pour mémoire, la norme Euro 7 vise un objectif simple. Réduire drastiquement l'impact environnemental des voitures encore équipées de moteurs à essence ou diesel. Par rapport à Euro 6, les seuils d'émissions se durcissent, comme le rappelle Bruxelles. Ainsi, les constructeurs devront prouver l'efficacité de leurs systèmes de dépollution dans des conditions de conduite réelles. Et plus seulement en laboratoire. Cela signifie que chaque moteur devra limiter ses émissions en ville et sur autoroute, à froid ou en pleine charge. Et même lors d'un remorquage.

De plus, la durée de validité des systèmes antipollution sera doublée. Dix ans ou 200 000 kilomètres au minimum désormais. Ce qui représente évidemment un défi technique et financier important pour les marques. Car les investissements nécessaires pour adapter certaines motorisations dépassent parfois leur rentabilité. Les constructeurs préfèrent donc abandonner des blocs entiers et passer à l'électrique. Mais alors, quels moteurs seraient menacées par cette nouvelle norme ? Et bien sans surprise, les plus sportifs seraient les premiers à disparaître. Ainsi, Audi pourrait notamment mettre fin à son légendaire cinq cylindres 2,5 litres turbo. Ce dernier équipe actuellement la RS 3, très appréciée des passionnés.

Les sportives en ligne de mire

Pourtant, Gernot Döllner, le patron de la marque, a reconnu qu'il serait possible de l'adapter techniquement. Mais les volumes de vente sont jugés trop faibles pour justifier un tel investissement. Résultat, la production du cinq cylindres cessera probablement avec l'arrivée d'Euro 7. Et le sort des plus gros moteurs reste tout aussi incertain. Mercedes tient encore à son V12, mais ce bloc mythique vit ses dernières années en Europe. Quant à Bentley et BMW, ils ont déjà tourné la page, préférant miser sur des V8.

Pourtant, ces derniers ne seront pas épargnés, et sans hybridation, ils ne pourront plus respecter les nouveaux seuils. De plus, même les six cylindres risquent d'être menacés. Pourtant, BMW affirme vouloir sauver cette architecture, pilier de son image. Mais la firme allemande risque de se confronter à de nombreux obstacles pour y parvenir. Mais la norme Euro 7 ne concerne pas que les voitures de luxe, bien au contraire. Ainsi, les petits moteurs risquent de subir le même sort. Les diesels sans hybridation disparaîtront progressivement du marché. Idem pour les petits blocs essence turbo, jugés trop coûteux à adapter.

Les constructeurs privilégient désormais des solutions hybrides ou 100 % électriques pour leurs modèles d'entrée de gamme. Or, cela a pour effet de faire grimper les prix, rendant les autos moins accessibles. Ce que déplore de nombreux patrons dans l'industrie auto.

Source www.autoplus.fr


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